L’Atelier, le terme renvoie au travail manuel, à l’approche artisanale et à la notion de plaisir que l’agence tente d’inculquer dans chacun de ses projets. En vieux français le mot astelier signifiait à la fois un tas de bois et un chantier, il fait écho au travail de la matière et de sa mise en œuvre comme processus de fabrication du projet.
Le local que nous avons investi est un ancien atelier de modeleur, un métier qui consistait à fabriquer des prototypes en tout genre, des modèles, d’après un objet ou des dessins de cet objet. Par respect pour le lieu, l’enseigne sur rue avec le nom de l’ancien propriétaire a été conservée. Nous avons trouvé dans cet espace de nombreux échos avec notre approche du métier, un lieu idéal pour concrétiser notre vision de l’architecture.
De par sa composition en trois temps : un garage sur rue, un jardin entre quatre murs et un hangar en cœur d’ilot, l’ensemble se prêtait parfaitement à notre projet d’agence. Nous avons souhaité concevoir un lieu d’expérimentation et de rencontre, qui laisse place au travail manuel et à la recherche. Un lieu où il n’y a pas de distinction entre nature et architecture, une intervention intemporelle dans un bâtiment existant dont on ne se lasserait pas dans le temps.
Dans ce projet chaque détail a fait l’attention de nombreuses discussions, de temps d’échanges avec les artisans, d’essais in-situ, de prototypes plus ou moins convaincants. La fabrication du lieu a été une expérience aussi forte que son utilisation, où la modularité et la réversibilité lui permettront à son tour d’avoir de nouvelles vies.
144
A6Archilib
2022
Réflexions
Galerie Archilib . Paris
Programme
Exposition
Date
2022
Typologie
Réflexions
Localisation
Galerie Archilib . Paris
Crédits
Agnès Clotis
Le terme « atelier » évoque le travail manuel, l’approche artisanale et le plaisir que l’agence cherche à insuffler dans chacun de ses projets. En ancien français, « atelier » désignait à la fois un tas de bois et un chantier, faisant écho au travail de la matière et à sa mise en œuvre, au cœur du processus de fabrication du projet.
La galerie se compose de trois espaces qui reflètent les nouveaux locaux de l’agence à Bordeaux : d’abord l’atelier, puis le jardin, et enfin le bureau. Le parcours invite à se confronter à la question des matériaux et des méthodes de leur transformation, avant de traverser une parenthèse végétale rappelant l’importance du vivant dans tout projet de construction, pour se conclure autour d’une grande table de travail amenée à évoluer au fil des semaines.
L’exposition présente les projets de l’agence, qu’ils soient achevés, en cours ou arrêtés, à travers des maquettes et des prototypes. Elle dévoile également les outils de travail, de mise en espace et d’expérimentation qui rythment le quotidien des architectes.
Le temps de l’exposition est ponctué de quatre rendez-vous sous forme de tables rondes, autour de thèmes chers à l’agence : matérialité, rationalité, réversibilité et esthétique. Ces rencontres favorisent le débat entre différents acteurs du processus de conception : architectes, maîtres d’ouvrage, collectivités, mais aussi photographes ou graphistes, et sont ouvertes au public.
161
Nouvelles Saisons
2025
Réflexions
Grande Galerie . Arc en Rêve Centre d’architecture
Programme
Exposition «Nouvelles Saisons, autoportraits d’un territoire»
Commande
Arc-en-Rêve
Date
2025
Typologie
Réflexions
Localisation
Grande Galerie . Arc en Rêve Centre d’architecture
Crédits
Agnès Clotis
MATIÈRE, STRUCTURE, USAGE.
Trois thèmes fondamentaux de notre réflexion qui nous conduisent à batir autour des vides qui composent le projet.
L’espace non défini, l’entre-deux, participe à la cohésion et à la souplesse de notre architecture.
Aptes à l’appropriation, à l’évolution et à la réversibilité des lieux, ces espaces de liens sociaux sont le liant de nos projets.
« Issue d’un appel à contribution lancé par arc en rêve en 2023, l’exposition Nouvelles saisons est une plateforme ouverte pensée pour répondre à ces questions et pour brosser un portrait du territoire de la Gironde à travers les pratiques qui la façonnent au quotidien. À la fois atlas, cartographie et abécédaire, elle se compose de récits, d’explorations et de documents qui proposent une lecture d’ensemble de ce territoire marqué par de profondes transformations, à la fois sociétales et environnementales. Rassemblant plus de 50 contributions, qui se succèderont pendant le temps de l’exposition, Nouvelles Saisons convoque photographie, arts visuels, architecture, installations, édition, recherche multimédia, littérature, souvenirs de famille, vidéos et films. Des éléments qui se déploient et se répondent dans les galeries d’arc en rêve, pour dresser un récit participatif et proposer un espace de débat sur l’avenir de ce territoire […]
Les projets de l’atelier A6A se construisent autour de vides qui participent à la cohésion et à la souplesse de leur architecture. Prenant la forme de courses, de sentes piétonnes ou d’espaces de circulation, ces entre-deux lient entre des volumes pleins: ils sont ainsi « le liant » des projets de l’atelier, comme le racontent ses associés. A partir des maquette qui représentent, en plein, ces espaces appropriantes et non programmés, Roberto de Uña, Michel Hardoin et Antoine Ragonneau présentent dans cette installation quatre projets récents de leur agence, bâtis autour de vides. Un îlot mixte (Ilôt Counord, 2025), un immeuble résidentiel (Inouï, 2024, un ensemble de logements évolutifs (Volumes capables, 2023) et une résidence étudiante (la Roca, 2023): autant d’occasions de déployer des espaces aptes à l’appropriation, à l’évolution et à la réversibilité » Arc en rêve.
140
Villa Fal
2023-2025
Équipements
Biarritz
1063 m2 SDP
1 551 755 € HT
Programme
Réhabilitation d'une Villa Palladienne en bureaux, espaces de coworking, salles de réception
Commande
Héméra
Statut
Livré
Équipe
A6A, Beteq, Keima, Borteq, Ingecobat
Date
2023-2025
Typologie
Équipements
Localisation
Biarritz
Surface
1063 m2 SDP
Coût
1 551 755 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Construite en 1911 par François-Serge de Yturbe, la Villa Fal déploie une architecture palladienne inspirée de l’opéra Parsifal de Wagner. Cédée à la ville de Biarritz en 1965, puis occupée comme lycée jusqu’en 2012, elle accueille aujourd’hui de nouveaux usages, en résonance avec son histoire et son caractère.
La réhabilitation engage une transformation mesurée, attentive à la mémoire du lieu. La Villa devient un espace de coworking, ouvert et vivant, où le hall central joue un rôle fédérateur : lieu de rencontre et de convivialité, il intègre une offre de restauration et accueille des événements privés. Des espaces polyvalents complètent le dispositif, dédiés aux formations, conférences et ateliers, et participent à la dynamique collaborative du projet.
L’intervention porte principalement sur la mise en valeur du patrimoine et l’adaptation du bâtiment à ses nouveaux usages. Le projet prévoit la désimperméabilisation du parvis, la restauration des éléments architecturaux existants et la création de cours anglaises accompagnées de restanques paysagées autour de la Villa. Ces aménagements structurent les accès, assurent l’accessibilité et permettent d’apporter de la lumière naturelle aux espaces du rez-de-chaussée bas semi-enterré.
Les ouvertures de ce niveau sont prolongées jusqu’au sol afin de créer des portes-fenêtres donnant sur les cours anglaises, dans le respect de la composition des façades existantes. Les volumes généraux du bâtiment sont conservés, sans modification de la silhouette ni des hauteurs de toiture.
La Villa Fal conjugue désormais espaces de travail et lieux de rencontre, accueillant à la fois des usages quotidiens et des temps collectifs. Une architecture réhabilitée avec retenue, où chaque intervention s’inscrit dans une continuité, entre héritage bâti et usages contemporains.
101
La Roca
2023
Logements collectifs
Bordeaux (33)
3 518 m² SDP
6 750 000 € HT
Programme
142 logements étudiants et un logement de fonction
Commande
Adim Nouvelle-Aquitaine
Statut
Livré
Équipe
A6A, Cetab, Borteq
Date
2023
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
3 518 m² SDP
Coût
6 750 000 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Nous avons construit la dernière pièce d’un projet d’ensemble situé dans le secteur Bordelais de Brazza. Après le parking silo et la « cathédrale des sports », la nouvelle résidence étudiante vient accentuer le dynamisme et la mixité d’usages de ce nouveau quartier.
Les proportions de la parcelle nous ont permis de dépasser le schéma classique des batteries de chambres de part et d’autre d’un couloir sans lumière naturelle. Au contraire, le cœur du projet est ici un patio à ciel ouvert autour duquel s’enroulent les circulations. Ces coursives débouchent sur les failles entre chaque bâtiment, cadrant le nouveau paysage urbain et favorisant la ventilation naturelle de l’ensemble. Les chambres sont donc traversantes et ouvrent à la fois vers la rue et vers le patio planté et ombragé. Il constitue un véritable îlot de fraîcheur au profit des étudiants.
La construction est sobre et se manifeste par sa matérialité brute. Dans un souci d’économie de moyens et de mise en valeur de la matière construite comme le reflet de la main de l’Homme, nous avons limité les matériaux de finition. Ce choix a poussé les compagnons à soigner chacune de leurs interventions : les planchers béton sont laissés bruts, les murs sont enduits à la chaux par une simple projection, les réseaux électriques sont laissés apparents sans faux-plafond. Très peu de surfaces communes doivent être chauffées ou rafraichies, puisqu’elles sont en plein air, ce qui réduit fortement la consommation énergétique du bâtiment, et facilite son entretien.
Les façades se caractérisent par la multiplication d’une seule et même fenêtre. Nous avons accentué leur profondeur pour créer une zone d’ombre qui protège les chambres de l’ensoleillement direct et rend encore plus abstraits les volumes construits, fins et élancés.
La rugosité de l’enduit dans les étages contraste avec le surfaces lisses et généreusement vitrées du rez-de-chaussée. Ici, les locaux d’accueil et de travail sont très ouverts sur l’espace public. Ils sont connectés entre eux par un profond porche d’accès qui débouche sur le patio. La lumière naturelle est tamisée et douce, favorisant l’usage des escaliers et des larges paliers. Ils pourront devenir des lieux de rencontre et de partage entre voisins, support pour des usages variés et inventifs.
059
Capable One
2024
Logement individuel
Bordeaux
130 m² SDP
100 000 € HT
Programme
Aménagement d'un Volume Capable
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A, ARAIA STUDIO
Date
2024
Typologie
Logement individuel
Localisation
Bordeaux
Surface
130 m² SDP
Coût
100 000 € HT
Crédits
Agnès Clotis, Rory Gardiner
Comme une prolongation de notre projet Volumes Capables, ce projet vient témoigner du potentiel spatial imaginé par Youssef Tohmé et mis en lumière dans notre immeuble. Avec un certain goût pour la matière brute comme base pour faire projet, nous avons investi ce volume de manière à révéler sa qualité d’usage.
Dès l’entrée, le regard est guidé par le plafond en béton apparent situé à cinq mètres au-dessus de nos pieds. Au fond, on aperçoit les baies vitrées superposées et animées d’un grand voilage qui illumine la pièce. Cette réserve spatiale en double hauteur devient lieu de vie au coeur du logement. L’ensemble des usages partagés se retrouvent et s’entrevoient ici. Un vide qui se définit par les matières qui le contiennent : le voile en béton brut et le volume en bois d’okoumé huilé.
Le choix de décoller clairement ces deux, de ne pas appuyer la boîte sur le mur, nous permet de clarifier le propos architectural. Derrière cette surface chaleureuse se trouvent les pièces de service : rangements, buanderie, et salles de bain, toutes accessibles par des portes dérobées, dissimulées dans le calepinage des panneaux en bois. L’intérieur est de toute autre matérialité. Le carrelage clair et le mobilier en acier inoxydable amènent l’abstraction souhaitée dans des espaces dotés d’une certaine technicité.
Tout ce qui ne doit pas être perceptible disparait au profit d’un espace simple et lumineux. La brillance de l’inox est aussi présente dans la cuisine. Elle se veut fonctionnelle et équilibrée, séparant l’eau et la cuisson pour libérer un maximum de surface. Deux blocs construits en béton et coulés sur site servent d’appui pour la surface horizontale et abstraite du plan de travail. Il se plie jusqu’au sol et plonge dans son propre reflet de quartz.
Dans un logement en duplex, la position de l’escalier devient fondatrice d’une manière de vivre. Ici, nous avons choisi de le faire participer des mouvements quotidiens. Hélicoïdal et élancé, il marque l’espace et insiste sur la verticalité. Il est construit en acier brut soudé sur place, non stabilisé ni protégé, révélant sa matérialité brute et les traces des artisans qui l’ont construit. Il patinera dans le temps lentement, témoignant des années à passer dans cet espace.
A l’étage, on arrive face à une des fenêtres déjà en place. Sa position permet de calibrer justement les dimensions des différentes chambres. Un système de rangements habillés de miroirs qui se font face met en valeur cette vue vers l’extérieur, cadrée sur la Garonne à travers les immeubles voisins. Cette projection qui se multiplie à l’infini s’appuie encore une fois sur la notion du temps comme révélateur de l’espace.
De l’immeuble à l’appartement, allant jusqu’au mobilier, nous nous sommes lancés dans une forme d’oeuvre totale. Un volume capable parmi les autres qui tente de révéler le plaisir de dessiner et de construire un logement jusqu’au détail. Les assemblages en bois formant la table à manger, ou le bureau, et même la prise en main des panneaux qui s’ouvrent et connectent les pièces entre elles, viennent aboutir cette réflexion sur la manière de toucher et de manipuler la matière qui nous entoure au quotidien.
115
Coated House
2019-2022
Logement individuel
Talence (33)
175 m² SDP
470 000€ HT
Programme
Maison individuelle
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2019-2022
Typologie
Logement individuel
Localisation
Talence (33)
Surface
175 m² SDP
Coût
470 000€ HT
Crédits
Agnès Clotis
Le projet s’implante en limite sur rue. A l’alignement du front bâti de l’impasse, le projet s’inscrit dans le prolongement de la séquence urbaine. La maison se déploie de la limite laterale Nord à limite laterale Sud.
Depuis la rue on distingue deux plans de façade. Le premier, en simple rez-de-chaussée, forme le volume d’accueil de la maison. Édifié en limite sur rue, il abrite un garage double, la terrasse de l’étage et un patio d’entrée qui se laisse deviner depuis la rue à travers un filtre en barreaudage aluminium à claire-voie. Ce premier volume bâti permet de dialoguer avec les maisons existantes voisines par différents alignements qu’il vient chercher: avec la corniche de la maison mitoyenne Sud et avec le porche de la maison mitoyenne Nord. Ce premier plan agit comme un filtre, il est un réel support de végétalisation qui permet de mettre à distance le second volume de la maison abritant les pièces de vie plus intimes.
Le second volume, s’élevant en R+1, abrite l’essentiel des pièces de la maison. Depuis la rue, il donne une lecture de second plan à la maison. On peut l’apercevoir dissimulé derrière la frange végétale du premier plan. Ce volume s’ouvre largement sur le jardin arrière, la terrasse et la piscine.
100
Inouï
2017-2024
Logements collectifs
Bordeaux (33)
1 879 m² SDP
4 523 880 € HT
Programme
27 logements collectifs
Commande
Eden Promotion
Statut
Livré
Équipe
A6A, Borteq, Berim
Date
2017-2024
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
1 879 m² SDP
Coût
4 523 880 € HT
Crédits
Agnès Clotis
La rive droite, entre couture et transition.
Couture, car il s’agit de lier deux quartiers, celui de la Bastide avec ses rues d’échoppes et le secteur Deschamps avec ses opérations nouvelles.
De part son emplacement, la résidence INOUI est un maillon qui unie ces deux univers, elle tisse des liens avec les usages présents et s’intègre dans un tissu urbain existant.
Transition, à la fois formelle et écologique, l’opération recherche une continuité avec le passé tout en s’adaptant aux besoins actuels. Aux échoppes capables de faible hauteur se succèdent les trames d’appartements personnalisables. La ville de pierre se frotte au béton calcaire.
Nous avons imaginé des logements modulables, pensés pour le plus de flexibilité et d’évolution dans le temps, où l’habitant choisi sa manière de vivre en société comme en intimité.
La parcelle du projet s’inscrit dans un site stratégique, à la lisière des quartiers bordelais des Chartrons et du Grand Parc. Ce contexte singulier révèle une grande diversité de morphologies urbaines et de profils d’usagers, entre héritage de la « ville de pierre » et constructions plus récentes des années 1980–1990.
Le projet engage une restructuration urbaine à grande échelle à travers la réalisation d’une opération mixte. Sur l’ancien site Auchan et son parking, en bordure de la ligne de tramway C, l’intervention recompose le tissu urbain et libère de nouveaux espaces publics. Une sente piétonne traversante, rétrocédée à la Ville, structure un îlot ouvert intégrant logements, commerces, locaux d’activités, un îlot de fraîcheur et le nouveau magasin Auchan.
L’ambition est de faire émerger un véritable quartier en cœur de ville, sur une parcelle de 10 700 m², en rétablissant des continuités urbaines aujourd’hui absentes. Le projet renforce les liens avec son environnement proche, améliore la perméabilité du site et favorise les usages partagés.
Sélectionné par la Ville de Bordeaux comme démonstrateur du Label Bâtiment Frugal Bordelais et certifié BREEAM « Very Good », le projet répond à des enjeux environnementaux, sociaux et urbains. L’Allée Counord s’inscrit comme un projet fédérateur, où l’imbrication des programmes et la qualité des espaces publics sont pensées au service des usagers et du territoire.
058
Volumes Capables
2014-2023
Logements collectifs
Bordeaux (33)
2 340 m² SDP
4 239 556 € HT
Programme
32 logements
Commande
Eden Promotion
Statut
Chantier en cours
Équipe
A6A, Berim
Date
2014-2023
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
2 340 m² SDP
Coût
4 239 556 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Rory Gardiner
« Donner de la liberté dans les manières de vivre, c’est donner de la perspective et de l’ouverture aux habitants. C’est rendre possible des rapports optimistes à la société comme au monde. » Youssef Tohmé.
Au sein du nouveau quartier de Brazza, nous construisons deux ensembles de logements à caractère évolutif. Afin d’éviter la fuite des familles vers la périphérie lointaine, cette opération engagée par la Ville de Bordeaux nous amène à bâtir des grandes surfaces, à coût très maîtrisé. Des mètres carrés qui deviennent des mètres cubes par leur grande hauteur sous-plafond: les volumes capables.
Pour atteindre les objectifs de prix de construction, fortement contraints par les techniques constructives liées au site (besoin de fondations spéciales et présence de sols pollués) nous avons poussé cette réflexion pour la rendre le plus pragmatique possible.
Nous travaillons étroitement avec notre maître d’ouvrage pour arriver à livrer une simple surface de 18 m2 habitables en accord avec les différentes réglementations en vigueur, qui constitue la cellule base de vie. A partir de ces quelques mètres carrés, l’habitant pourra investir progressivement l’ensemble de son volume capable. Au fur et à mesure, une mezzanine peut être construite, ouverte sur le séjour, puis re-découpée en différentes pièces jusqu’à arriver à occuper un maximum de 90 m2 dans la plus petite des typologies proposées.
Ce projet représente pour nous une réponse clé en matière de frein l’étalement urbain, une solution qui comprend et assimile les différentes évolutions des familles. Une forme d’habitat alternatif, dans un site unique, qui pousse la promotion immobilière classique à poser un autre regard sur le logement collectif, et sur ses modes de conception.
126
Le Chai
2021-2023
Logement individuel
Bordeaux
410 m² SDP
539 400 € HT
Programme
Réhabilitation d'un chai en habitation
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2021-2023
Typologie
Logement individuel
Localisation
Bordeaux
Surface
410 m² SDP
Coût
539 400 € HT
Crédits
Agnès Clotis
120
Ping-pong court
2020-2024
Équipements
St-Germain-de-Lusignan (17)
315 m² SDP
565 139 € HT
Programme
Espace multisport au sein du Lycée le Renaudin
Commande
Région Nouvelle-Aquitaine
Statut
Chantier en cours
Équipe
A6A, Lapasserie, Becis, Cesma
Date
2020-2024
Typologie
Équipements
Localisation
St-Germain-de-Lusignan (17)
Surface
315 m² SDP
Coût
565 139 € HT
Crédits
Agnès Clotis
118
Fernand Ayres
2020-2024
Secteur sauvegardé
Bordeaux
360 m² SDP
905 086 € HT
Programme
Réhabilitation de deux immeubles et d'un local commercial en SPR
Commande
In Cité
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2020-2024
Typologie
Secteur sauvegardé
Localisation
Bordeaux
Surface
360 m² SDP
Coût
905 086 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Nous travaillons dans la réhabilitation de deux immeubles de pierre, situés à l’angle de la place Fernand Lafargue et la rue des Ayres, dans le secteur sauvegardé de Bordeaux.
Similaires par leur matérialité, mais très différentes dans leurs compositions, les deux constructions se tiennent l’une à l’autre, comme imbriquées dans le temps.
Chacune se lit en trois étages au-dessus d’un local commercial, mais le dénivelé de la rue, ainsi que les hauteurs des niveaux jouent sur les proportions. L’immeuble qui constitue l’angle de rue semble se dresser et domine cette séquence urbaine. A ses côtés, celui qui s’adresse sur la place est plus menu en taille, mais admet, sur ce site si contraint, la possibilité d’une surélévation.
Nous l’avons souhaité contemporaine, à la fois sobre et discrète, mais aussi claire et expressive. Dans la même matérialité que les niveaux qui la portent, et dans une composition qui les respecte, elle vient couronner le bâtiment par un système très simple de poteaux et linteaux biseautés. Une manière de souligner le travail d’ombre et de lumière réalisé par nos prédécesseurs, et de nous situer en continuité.
La structure restaurée, cet ensemble sera à nouveau habité, sous forme de logements sociaux à loyer modéré. A l’intérieur, le travail consiste à révéler les qualités constructives de ces immeubles, longuement étouffées par des couches de matériaux rajoutées au fil des décennies.
La pierre devient apparente, offrant son inertie aux logements. Les parquets de chêne sont démontés puis restaurés, profitant aussi pour traiter les problématiques d’acoustique et d’incendie entre chaque logement, avant de les reposer. Profitant de belles hauteurs sous plafond, nous proposons des agencements simples et pratiques, pour rendre ces petits appartements urbains le plus généreux possible.
La résidence Cantegrit est un projet de caractère collectif qui puise dans les qualités de la maison individuelle. Nous sommes partis du principe que tous les logements doivent avoir une entrée bien marquée, une pleine vue sur la forêt, des plans traversants afin de les ventiler naturellement et tous orientés au sud avec de grands espaces extérieurs.
L’architecture est inspirée des constructions traditionnelles Landaises avec des toitures à double pente en tuile, des pignons maçonnés, des terrasses faisant écho aux maisons à colombages et le bois noir rappelant les cabanes de gemmeur.
Cette écriture n’établit pas de frontière entre le paysage et le bâti, la façade sud fait place à de grandes terrasses en ossature bois amplement ouvertes sur la forêt mais qui évitent tout vis-à-vis, la façade nord quant à elle est largement végétalisée avec des plantes grimpantes qui courent tout le long des coursives extérieures.
Nous accordons une grande importance à l’approche bioclimatique, par l’orientation des logements, leur configuration intérieure, les protections solaires passives, la récupération des eaux de pluie et l’utilisation de matériaux naturels dans la construction. A cela s’ajoute une part communautaire grâces à de nombreux locaux partagées comme la terrasse centrale et le local dont l’usage sera défini par les futurs habitants.
Une partie des logements est livré achevé, cependant nous proposons plusieurs variantes de plans qui partent d’une même base afin de laisser plus de choix à l’acquéreur. Une autre partie de logements est vendu en « volume capable » c’est-à-dire qu’ils ont le minimum d’aménagements intérieurs pour être habitables mais restent à finir par l’acquéreur qui dispose alors d’une très grande liberté d’appropriation.
129
Paulin de Nole
2021
Logements collectifs
Pessac (33)
15 000 m² SDP
Programme
Résidences étudiantes et locaux d'activités
Commande
Bouygues Immobilier
Statut
Concours
Équipe
FGA, A6A, AIA, Trouillot&Hermel
Date
2021
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Pessac (33)
Surface
15 000 m² SDP
Crédits
Lotoarchilab
125
Passive house in Seignosse
2021
Logement individuel
Seignosse (40)
306 m² SHAB
705 000 € HT
Programme
Maison individuelle
Commande
BAM
Statut
Concours
Équipe
A6A, IUA, APDA, Demirci
Date
2021
Typologie
Logement individuel
Localisation
Seignosse (40)
Surface
306 m² SHAB
Coût
705 000 € HT
Crédits
Ignacio Urquiza Arquitectos
Felix Arnaudin
The Landes region has long been a sparsely populated area because it was hostile to humans. Until the 18th century it was a vast, inaccessible swamp, where the local shepherds moved on stilts both to keep their feet out of the water and to watch their herd from afar. It is called the flat country because of the near-lack of topographical features, a characteristic explained by its geology.
The ground is formed by a shallow limestone plateau covered by sediment. The rock layer is impermeable, so rainwater flows very slowly to the ocean, forming these wetlands as a result. To overcome this, during the Age of Enlightenment the French state decided to manage the territory by planting suitable trees, initially cork oaks for use in the corking industry. This tree, which has a strong presence in the region, is of particular interest to us for the project.
A larger-scale program of land management was later embarked on through the planting of maritime pines and the establishment of the “dune cordon” all along the Atlantic coast in order to protect the forest from the ocean. It is the largest pine forest in Europe, as can be felt it in the perfect alignment of trees in this continuous man-made landscape.
We drew clear ideas from this analysis that formed the basis of our reflection and the design of the project.
The first step is to climb up to protect yourself from the water and to see further: think of a project on stilts.
From the positioning of the pines we retain a grid pattern, a consistency of design that allows the project to be punctuated in plan as well as in section, by the repetition of vertical elements reminiscent of the slenderness of the pine trunks.
We understand the characteristics of the climate by sheltering the façades with overhanging roofs, because here it is necessary to protect from both the rain and the sun that come and go with the wind. Build simple constructions, in harmony with the landscape.
We understand the entire site as part of a whole, a holistic vision of architecture which is entirely the result of its situation.
122
Mirror flat
2022
Logement individuel
Bordeaux (33)
50 m² SHAB
Programme
Rénovation d'un appartement
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2022
Typologie
Logement individuel
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
50 m² SHAB
Crédits
Agnès Clotis
L’intervention que nous proposons consiste à pérenniser les qualités intrinsèques à ce type d’habitation de fin du XVIIIème siècle, révélant le travail d’orfèvrerie autour des ornements de la cheminée, des parquets et des cloisons.
La nouvelle configuration, qui transforme l’ancienne cuisine en chambre, nous oblige à supprimer un des séparatifs d’origine. Il refermait la pièce principale et faisait tourner les boiseries des murs autour de la cheminée.
Ne souhaitant pas perdre cette logique d’espace global, et en évitant de tomber dans une forme d’imitation des ouvrages d’époque, nous prenons parti de construire la nouvelle cloison en cinq éléments miroités de haut en bas, dupliquant l’espace et le projetant à l’infini par le double reflet dans le miroir couronnant la cheminée.
Ces panneaux, parfois fixes, parfois ouvrants, dissimulent les accès à la nouvelle cuisine et à la nouvelle chambre. Une des anciennes portes dérobées est conservée et permet de fermer la plus petite pièce de l’appartement.
Le parquet en chêne est démonté et restauré dans son intégralité. Il vient mourir contre la façade miroitée dans un jeu de rebonds du motif en chevron. De l’autre côté, un plancher, plus sombre, plus abstrait, souligne l’espace nuit et les différentes pièces de service. Ici, le granit est utilisé pour les zones humides, à l’horizontale comme à la verticale, comme une enveloppe qui les fait disparaître.
121
Home made
2020
Logement individuel
Bordeaux (33)
125 m² SHAB
Programme
Rénovation d'une maison
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2020
Typologie
Logement individuel
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
125 m² SHAB
Crédits
Agnès Clotis
On se situe entre les quartiers de la gare Saint-Jean et de la place Nansouty. La rue est calme et sans bâtiments hauts.
Le cœur d’îlot à la végétalisation luxuriante confère à la maison un air tropical en période estivale. Les canevas du coffrage de béton gris sur la façade brutaliste côté jardin rappelle une écriture architecturale moderne. A l’intérieur de la maison, les matières, les plantes d’espèces variées, les couleurs chatoyantes des tissus relèvent chaleureusement une ambiance sud-américaine. Un mobilier en contreplaqué de chêne, sur mesure et “fait maison”, structure l’intérieur : portes, encadrements des meubles de cuisines, bibliothèque, vaisselier, bureau, cadre de lit, dressing, étagères dans les chambres ou encore meuble de séparation de l’escalier.
En entrant, un premier palier permet d’accéder à la maison et au studio indépendant. Avec sa cuisine, sa salle de bain et sa mezzanine chambre-bureau, le studio une fois reconfiguré permet la création de deux chambres supplémentaires. Au rez-de-chaussée de la maison, en entrant à droite, la salle de bain avec ses carreaux blancs et son puit de jour. Puis la chambre parentale baignée de lumière car ouverte par une grande baie vitrée qui donne sur le jardin en contrebas.
Deux escaliers blancs permettent d’accéder d’une part à l’étage et au rez-de-jardin de l’autre. Sans rambarde ni mains courantes, l’ombre portée dans la blancheur des murs crée un motif suspendu. A l’étage, la chambre d’amis sous comble avec sa salle d’eau.
Si l’on descend au rez-de-jardin, une deuxième baie vitrée ouvre le plus largement possible sur l’extérieur. L’espace central se compose du salon, de la salle à manger et d’une cuisine ouverte composée de deux îlots face à face. Les espaces de rangements sont fermés par des portes en inox. Le propriétaire a réalisé lui-même les plans de travail en béton en y ajoutant des pierres blanches et grises dans la matière encore fraîche. Une expérience mémorable de poussière qui rend l’exercice peu reproductible.
Ce mobilier unique donnerait presque un caractère d’œuvre contemporaine à la pièce du bas. Une originalité qui vaut pour l’ensemble de la maison : élégante, reposante de blancheur, lumineuse d’ouvertures multiples intérieures et extérieures. Une douceur tranchée par les traits affirmés, les matières brutes et la puissance des volumes.
Au sein de la ZAC du Cormier, le quartier Vélo Cité vient formaliser le lien entre le tissu traditionnel de maisons et le nouveau secteur développé autour du Collège Henri Dunant. Un ensemble de 37 logements qui s’intègre dans la déclivité existante et propose un nouveau paysage de toitures. À l’image des vieilles bâtisses charentaises, découpées et coiffées de toits irréguliers, nous proposons une composition volumétrique qui marque le territoire et le qualifie fortement.
Cette double topographie se dessine au sol et en l’air. Elle propose des rythmes en façade s’appuyant sur le travail du socle et de sa prolongation sous forme de murs de clôture. Afin d’asseoir nos bâtiments, la limite entre le public et le privé se matérialise par ces lignes tendues dans le paysage, sur lesquelles émergent les constructions. Elle se construit en béton brut, et devient le support pour l’aménagement paysager qui lie l’ensemble du projet.
La matérialité brute prend tout son sens lorsqu’on s’intéresse à la notion de logement en Volume Capable, appliquée à l’échelle de la maison individuelle. Nous optons pour différencier l’Unité (isolée et chauffée) de l’Annexe (coque vide en double hauteur) dans leur expression, afin de signifier cette évolutivité du foyer.
Une réflexion qui part d’un questionnement sur la manière actuelle de «consommer» du logement, et de notre capacité pour re-enchanter sa conception programmatique et architecturale: comment rester innovants autant dans la technique que dans le social? Il s’agirait donc de réfléchir à des nouvelles formes de production, évitant le produit standardisé qui ne s’adapte plus aux ménages actuels. Ainsi, constituer des quartiers partagés et aimés par leurs habitants, avec une identité propre et forte, où chaque logement s’inscrit dans un tissu homogène, mais reste différent dans son essence, à l’image de ses propriétaires.
128
Biloba
2021
Logements collectifs
Bordeaux (33)
10 000 m² SDP
18 230 000 € HT
Programme
130 Logements
Commande
Bouygues Immobilier
Statut
Concours
Équipe
Cambium, A6A, A+R Paysages
Date
2021
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
10 000 m² SDP
Coût
18 230 000 € HT
Crédits
Lotoarchilab
Notre proposition fait le lien entre les opérations et aménagements qui entourent la parcelle, dans la continuité du principe de l’îlot complexe et ouvert.
La volumétrie se compose par quatre plots disposés sur la dalle de parking, une émergence indépendante et une série de logements intermédiaires le long la rue Xavier Arsène-Henry.
Chaque plot fonctionne avec les mêmes principes : des coursives extérieures desservant des logements traversants dotés de grandes loggias et des celliers privatifs.
La qualité des logements a été le point de départ de la réflexion, comment dessiner des appartements ventilés de manière naturelle, possédant de grands extérieurs, des circulations capables de créer du lien social tout en ayant un système constructif responsable et évolutif.
Le projet prend place au carrefour d’une large avenue en pleine urbanisation et d’une route communale menant au centre-ville. Nous proposons un équipement repérable, dont l’échelle urbaine est donnée par une forme simple, structurant la nouvelle entrée de la zone tertiaire dans laquelle il s’inscrit.
Le bâtiment est isolé des voies publiques par un grand jardin surélevé par rapport à l’espace public autour du quel s’organisent les pôles médicaux. Ces volumes variés et parfaitement identifiables par leurs utilisateurs correspondent aux offres de soins multiples.
Une galerie intérieure structure le projet. Visible depuis le carrefour en transparence à travers les patios, elle possède trois entrées en liaison directe avec le parking. La galerie est l’épine dorsale de cet équipement. Elle met en liaison les quatre pôles médicaux et les locaux communs tout en offrant des vues qualitatives sur le jardin et les patios qui la ponctuent.
Intemporalité, pérennité, contextualité. Nous sommes dans un pays de calcaire et de chais aux façades noircies. Celles du projet sont en béton blanc aux nuances de calcaires locaux ponctuées par des bardages et des persiennes en bois saturé noir qui intimisent les espaces de soins. Les matériaux sont authentiques, utilisés pour leur qualité naturelle.
117
In-pulsation
2020
Équipements
Bruges (33)
9251 m² SDP
13 346 000 € HT
Programme
Appel à manifestation d'intérêt AIRE 2, bureaux et locaux d'activités
Commande
La Fab
Statut
Concours
Équipe
Linkcity, A6A, Akebia
Date
2020
Typologie
Équipements
Localisation
Bruges (33)
Surface
9251 m² SDP
Coût
13 346 000 € HT
Crédits
Lotoarchilab
Nous entendons dans les ambitions de ce concours des principes fondamentaux: proposer des lieux de travail qualitatifs et abordables au sein de la Métropole, défendre une qualité architecturale, urbaine et paysagère de ces ensembles à vocation économique, amorcer la transition nécessaire pour une construction plus respectueuse de l’environnement par ses principes constructifs durables et la réversibilité de ses usages.
Le premier axe du projet s’ancre sur la limite longeant l’avenue de Terrefort, nous souhaitons ouvrir cette parcelle à la ville en supprimant les clôtures et en créant une frange végétale qui intègre une promenade comestible largement plantée et un espace de lien social destiné aux usagers du lieu et aux riverains.
Cet accueil végétal n’est possible qu’en repensant la place des véhicules dans le site. Ce dessin clair de la circulation au sein de la parcelle permet de créer un guide sur lequel les bâtiments se rattachent et vont progressivement se rapprocher de la limite contre l’avenue. Un système de trames répétitives sert de second ancrage, les longueurs dans les deux sens sont mesurées pour être les plus modulables et divisibles.
De cette grille de lecture nous dégageons trois corps de bâtiment, une premier qui fait face à l’UIMM dont l’usage lui serait en entièrement dédié, un second au milieu de la parcelle destiné à des espaces de bureaux à louer et un troisième en forme de quinconces pour des locaux d’activités.
L’écriture architecturale se veut sobre. Les trames sont laissées apparentes, comme le résultat d’un processus orienté sur la flexibilité et l’évolutivité des espaces. Les matériaux quand ils sont structurels sont laissés bruts. Les habillages au sein des trames sont faits avec des matériaux qualitatifs, en métal légèrement réfléchissant ou en bois à claire-voie verticale. Les fenêtres des deux immeubles sont en forme de bandeau et offrent un aménagement optimisé des espaces intérieurs et une lecture généreuse du paysage.
Tout aussi important est l’espace qui entoure le bâti, fait de déambulations gustatives et olfactives, de bosquets et de plantes grimpantes, favorisant la biodiversité, il fait partie d’un tout.
088
H-eva
2017-2018
Réflexions
Ustaritz (64)
20 m² SDP
40 000 € HT
Programme
Construction d’une habitation autonome et déplaçable
Commande
SAS H-eva
Statut
Livré
Équipe
A6A, Nicolas Laveau
Date
2017-2018
Typologie
Réflexions
Localisation
Ustaritz (64)
Surface
20 m² SDP
Coût
40 000 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Habiter un espace de vie autonome.
H-eva est une expérience spatiale, d’ouverture sur le paysage et de prise de conscience de nos besoins quotidiens. C’est une micro-architecture qui allie confort moderne et matériaux traditionnels. Préfabriquée en atelier, transportable par équipement et autonome à divers degrés. Elle puise dans la nature ses éléments, le soleil, l’eau et le bois dont elle est entièrement constituée.
Le dessin d’H-eva se base sur un équilibre de proportions, de masses et d’énergies. L’Homme au cœur de cette échelle, immergé dans son environnement, la matière laissée brute, le contraste entre clair et obscur, l’intérieur et l’extérieur.
H-eva est le fruit de réflexions sur l’assemblage hors site, le montage se fait intégralement en atelier, en limitant les déplacements, en filière sèche et respectueuse de l’environnement.
Les essences de bois sont locales et d’origines contrôlées. Les lames de bardage en pin Douglas sont brulées afin de les protéger contre les insectes et les intempéries. Ce noir profond n’est pas sans rappeler les cabanes de gemmeurs régionales. Sa production préfabriquée et artisanale à la fois, permet une qualité de construction qui allie exigence des détails et respect des délais.
H-eva se porte et se transporte. Sortie de l’atelier elle est amenée à destination par camion plateau et installée grâce à une grue. Elle vient toucher la terre subtilement, avec le minimum d’impact possible, laissant les terrains réversibles à l’usage.
Ses dimensions s’adaptent aux gabarits routiers. Les éléments peuvent se connecter entre eux pour former des ensembles plus grands. H-eva ouvre le champ des possibles, catalyse le lieu et l’instant.
H-eva propose une autonomie à différentes échelles en fonction du site d’implantation et de l’usage. Se chauffer, s’éclairer, se laver, des besoins de tous les jours dont on oublie la complexité cachée.
113
Oak flat
2020
Logement individuel
Bordeaux (33)
130 m² SHAB
155 000 € HT
Programme
Rénovation d'un appartement, agencement et mobilier
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A, Aapj
Date
2020
Typologie
Logement individuel
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
130 m² SHAB
Coût
155 000 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Le chêne lui est noble et grand,
Il est fort et il est puissant
Il est vert il est vivant
Il est haut et il est triomphant
Chêne et Chien, Raymond Queneau, 1937.
L’enjeu de cette réhabilitation est de s’appuyer sur l’existant, de respecter la qualité spatiale déjà présente. La pérenniser en y intervenant de la manière la plus discrète possible pour répondre aux nouveaux besoins de la commande.
Un matériau principal ponctue le projet et distingue les nouveaux éléments de cloisonnement et de mobilier. Le chêne est ce fil conducteur. Par sa robustesse, sa sobriété, et la chaleur de sa teinte naturelle il nous permet de mettre en scène chaque volume.
L’appartement est situé au deuxième étage d’un immeuble typique du centre bordelais. Il est traversant de la rue au cœur d’îlot, et éclairé dans son centre par un puit de jour. L’accès principal est marqué par un premier claustra de toute hauteur. A travers les lames en chêne, la lumière tamisée éclaire l’espace de l’entrée.
Cette hauteur sous plafond offre une dimension spatiale étonnante. Une porte ornée de moulures s’ouvre sur le salon où des étagères habillent le mur. La couleur du chêne, teinté par la lumière qui baigne la pièce, contraste avec les murs blancs et la cheminée de marbre.
D’ici on accède à la salle à manger, ouverte sur le puit de jour. Si l’on suit la lumière naturelle, on découvre la cuisine, noire et discrète. Ensuite, l’accès à l’espace nuit devient confidentiel. Cachée dans le mobilier, une porte dérobée donne accès au couloir qui le distribue.
Au bout, on découvre la chambre principale. Des rangements longent les murs et le chêne massif est utilisé pour construire un meuble formant la tête de lit, la bibliothèque et les tables de chevet. Face au lit, une estrade accueille une salle de bain ouverte, où l’on profite de la lumière et de la tranquillité qui règne dans le cœur d’îlot.
111
Pine flat
2018
Logement individuel
Bordeaux (33)
55 m² SDP
Programme
Rénovation d'un appartement
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A, Nicolas Laveau
Date
2018
Typologie
Logement individuel
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
55 m² SDP
Crédits
Agnès Clotis
Pour accéder à l’appartement de bois, on y grimpe plus qu’on y monte. Situé au 4ème étage d’un immeuble XIXème, on est surpris jusqu’au bout de l’ascension et c’est vers la lumière du puit de jour qu’il faut se diriger pour accéder au « pine flat ». La petite porte d’entrée presque dérobée laisse entrevoir un couloir accueillant qui donne le ton du bois et de l’espace. La hauteur sous plafond, offerte par la disposition de l’appartement sous les combles, permet une double dimension spacieuse et chaleureuse à la pièce de vie. L’ajustement des estrades, des cloisons, portes et rangements en contre-plaqué de pin offrent une variété de volumes.
Une grande estrade longe l’appartement dans sa partie la plus basse et permet d’accéder à la vue. Cette dernière, comme colonne vertébrale, offre des rangements profonds et permet l’encastrement du canapé du salon et du lit de la chambre.
La couleur et la rondeur des motifs veinés du bois contrastent harmonieusement avec le blanc des poutres, murs et plafonds et les différents gris de la cuisine. Lorsque qu’on est face aux fenêtres en chiens assis, la lumière orientée ouest baigne l’appartement. D’ici on accède à deux portes ajourées de petites ouvertures rondes faisant office de poignées. L’une offre une devanture au réfrigérateur, l’autre permet d’accéder à la salle de d’eau qui rappelle une cabine de bateau. Sur un pan de mur en bois une échelle à barreau permet d’accéder à une alcôve qui accueille un couchage pour deux personnes.
Toujours depuis le salon, une double porte en bois s’ouvre sur la chambre. L’estrade qui entoure le lit devient tables de nuit, bibliothèque et support aux plantes vertes. Sur la droite deux marches permettent d’accéder à une niche étroite dans laquelle s’est lovée une baignoire. On s’y baigne avec la vue sur le clocher.
105
Eau médoc
2018-2020
Équipements
Saint-Vivien du Médoc (33)
157 m² SDP
329 600 € HT
Programme
Hangar aquacole
Commande
Privée
Statut
Livré
Date
2018-2020
Typologie
Équipements
Localisation
Saint-Vivien du Médoc (33)
Surface
157 m² SDP
Coût
329 600 € HT
Crédits
Nathan Louërat
Ce projet est une invitation à réfléchir autour d’une architecture progressive, pensée de l’intérieur et où l’esthétique n’est qu’une simple retranscription des usages contenus.
Au cœur d’un site naturel protégé du médoc, le hangar aquacole se relève après sa destruction suite à un incendie. Son gabarit correspond à celui du vieux bâti, seule condition pour que nous puissions entamer le chantier.
L’exercice nous pousse à regarder de près les édifices vernaculaires de la zone. Essayer de s’inscrire dans une continuité, tout en apportant des singularités là où elles ne sont pas attendues.
Deux volumes se distinguent et se suivent. Le premier correspond à l’atelier, bardé de bois et ajouré sur les grands pans coulissants de part et d’autre. Ils permettent d’aérer cet espace traversant, à l’image des séchoirs à tabacs traditionnels par des percées visuelles qui connectent avec l’horizontalité du paysage environnant. L’espace de vente lui, se retrouve bercé de lumière par sa fenêtre de toit. La grande baie vitrée lui procure un teint naturel et accueillant.
Le même gabarit, les mêmes matériaux. Un socle en béton sur une faible hauteur pour appuyer le bardage bois en Douglas naturel qui grisera au fil du temps. La toiture, en tuile romane et à double pente reste discrète de l’extérieur, mais offre une spatialité généreuse.
103
Le socle commun
2018
Équipements
Tavannes (Suisse)
2040 m² SDP
Programme
Construction d'une école
Statut
Concours
Équipe
A6A, André Guiraud Architecte, Littoral architecture
Date
2018
Typologie
Équipements
Localisation
Tavannes (Suisse)
Surface
2040 m² SDP
Un axe historique, une sectorisation marquée des usages, des « vides » investis par les riverains et une organisation en plateaux synonyme d’une ouverture sur le grand paysage, notre proposition s’attache à questionner l’ensemble de ces éléments. La nouvelle école prend la forme d’un socle. Elle respecte l’échelle verticale de l’ensemble du bâti et renforce la lecture des plateaux. Ce geste, lié à la dimension publique du programme, permet de régler des problématiques topographiques pour l’ensemble du site. Il devient le lieu de transition entre les plateaux connexes. Il s’efface au regard du paysage proche pour affirmer l’axe entre la cité Shwob et l’école primaire. Il offre un belvédère au théâtre du grand paysage. La toiture linéaire crée une continuité à la place dure. Elle accueille entre autres la pratique de la course à pied et du saut en longueur. Le plateau bas est décaissé et aplani suite à la démolition de l’école enfantine existante. Il libère une réelle plaine engazonnée à disposition de la commune et du « campus ». Cours des écoles, terrains de sport et jardins partagés s’y implantent alors au grés du temps et des envies. A la rencontre des nouvelles écoles, les éléments de programme communs, salle multiusage, espaces de psychomotricité et préau génèrent une symétrie affirmant l’axe école primaire/cité des « solitaires ». Cette centralité, soulignée par l’escalier circulaire, devient le théâtre de la connexion entre les plateaux, entre les âges et entre les usages. Ainsi, notre proposition s’insère entre les deux périmètres proposés, cherchant à les confronter, à les affirmer, à les lier et à leur offrir un futur aux multiples possibles. Une architecture contextuelle qui communique avec son environnement, ou le parcours et l’implantation produisent la ville, confortent le paysage, révèlent l’atmosphère du lieu.
102
Bureaux à Brazza
2017
Équipements
Bordeaux (33)
4 040 m² SDP
5 500 000 € HT
Programme
Immeuble de bureaux
Commande
Adim Nouvelle-Aquitaine
Statut
Études arrêtées
Équipe
A6A, Cetab, Borteq
Date
2017
Typologie
Équipements
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
4 040 m² SDP
Coût
5 500 000 € HT
L’architecture proposée naît de la recherche d’une écriture que l’on souhaite la plus sobre possible, un système de poteaux-poutres en béton et une paroi de verre pour fermer l’enveloppe. Une simplicité structurelle qui se révèle par la combinaison de ces deux matériaux.
Le projet se situe dans le futur quartier de Brazza, sur une parcelle en front d’îlot, autour de la nouvelle esplanade publique qui soulignera la halle Soferti. À l’instar des grands projets urbains développés à Bordeaux durant le XVIIIème siècle, ce nouveau quartier de la rive droite est rythmé par une série de grandes places. Notre parcelle s’ouvre sur le plus grand des vides dans cette maille d’espaces publics. Il s’agit d’un emplacement très visible depuis la distance, qui rendra l’immeuble fortement identifiable.
La notion de façade composée, dans la manière la plus classique d’entendre le terme, devient pour nous un sujet fort à développer dans ce projet.
La pesanteur du béton brut opposée à la légèreté du verre est le moyen choisi pour concevoir un immeuble de bureaux extrêmement évolutif dans ses agencements. En combinant un noyau structurel central avec le positionnement des éléments porteurs en périphérie, nous proposons des plateaux libres, très ouverts sur l’extérieur. Des espaces de travail qui nécessitent un apport en lumière homogène, maîtrisable. Pour cela, nous jouons sur l’épaisseur de la façade. Les grands pans vitrés se situent en retrait de 70 centimètres par rapport au nez de dalle, ce qui permet de diminuer l’ensoleillement excessif. À cela, viennent s’ajouter des stores extérieurs calepinés au rythme des menuiseries. Ils garantissent le contrôle thermique du bâtiment.
Sur les deux façades latérales, les escaliers de secours restent visibles. Leurs paliers sont sur-dimensionnés, et deviennent des espaces extérieurs d’agrément pour les occupants de l’immeuble. Des espaces servants en cas d’urgence dont l’usage peut être détourné au quotidien.
096
L’Ormeau
2020-2022
Logements collectifs
Cadaujac (33)
1 594 m² SDP
2 097 000 € HT
Programme
21 maisons locatives sociales
Commande
Domofrance
Statut
Livré
Équipe
A6A, Borteq
Date
2020-2022
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Cadaujac (33)
Surface
1 594 m² SDP
Coût
2 097 000 € HT
Crédits
Agnès Clotis
A Cadaujac, nous construisons un programme de vingt-et-un logements sociaux. Il se décompose en six séries de maisons individuelles groupées en R+1, s’ajustant à des gabarits propres du territoire environnant.
Au sein d’une ville périphérique comme celle-ci, chaque foyer est équipé d’un à deux véhicules. L’organisation de cette logistique du quotidien et la mise à distance par rapport aux espaces privatifs sont des paramètres qui guident la configuration spatiale et urbaine du projet.
L’entrée de la maison est précédée par une terrasse, une pergola, un cabanon et enfin deux places de parking. Ces éléments se succèdent et projettent l’espace de vie à l’abri des regards. Le logement s’intimise. Traversant, un jardin exposé sud vient compléter l’ensemble.
Les matériaux utilisés sont simples. Ils ont en accord avec une enveloppe de travaux qui guide la faisabilité réelle de l’opération. Le bois, d’essence locale, pour le remplissage des pergolas et des clôtures ; les façades enduites en blanc, soulignées par le noir mat des menuiseries, des descentes d’eaux pluviales, et des bacs de toiture ; l’acier galvanisé pour la structure des pergolas, qui donnent du relief au projet.
Les volumes se succèdent en quinconce. La profondeur des façades varie, les toitures formant un paysage. Chaque unité s’individualise et capte la lumière de multiples façons.
Ponctué de venelles et d’espaces végétalisés, le cheminement piéton rejoint le cœur d’îlot où règne un esprit familial, proche de l’image idyllique qu’on pourrait se faire d’un ancien centre de bourg.
093
Maison modulable
2017-2019
Logements collectifs
Talence (33)
160 m² SDP
Programme
Maison destinée à la colocation
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2017-2019
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Talence (33)
Surface
160 m² SDP
Crédits
Nathan Louërat
Une maison modulable, l’échoppe bordelaise revisitée.
Le souhait de la maîtrise d’ouvrage était de profiter au mieux d’une parcelle tout en longueur, anciennement occupée par une échoppe vétuste, pour en faire une maison destinée à la location où chaque chambre possède sa propre salle d’eau et partage les espaces communs.
Le nouveau projet s’aligne sur la rue par un portique planté et ouvert sur un patio, il reprend la hauteur de la construction actuelle pour se caler avec celles des voisins, de manière à conserver la séquence de rue aujourd’hui présente.
Le premier front est séparé en deux parties, d’un coté l’entrée piétonne avec le stationnement, recouvert par une terrasse en bois, et de l’autre un espace vert agrémenté d’un arbre et de végétation grimpante. Le portique d’entrée vient se fermer sur sa partie basse par une grille en acier, une moitié est fixe et l’autre coulissante. Par dessus ce portique se place une grande jardinière qui fait office de garde corps pour la terrasse à l’étage.
Le niveau du jardin est un peu plus bas que celui de la rue, cette particularité a permis de construire le projet à partir d’une coupe où chaque étage se positionne à moitié au-dessus de l’autre. L’escalier devient une pièce maîtresse qui se dessine en demi-paliers.
Côté jardin au Nord, chaque chambre possède une grande porte-fenêtre tandis qu’au Sud le salon s’ouvre sur la terrasse à l’étage par une baie coulissante de la largeur de la maison.
La construction contemporaine s’intègre dans son environnement par ses rappels de lignes horizontales, ses hauteurs et sa matérialité. Un enduit traditionnel à la chaux uniformise l’ensemble, un travail soigné a été mené afin de donner une texture particulière où le geste de l’homme donne tout son caractère à cette matière.
089
La clairière
2016
Équipements
Mios (33)
2 168 m² SDP
3 360 000 € HT
Programme
Construction d'une école élémentaire et d'une école primaire
Commande
Commune de Mios
Statut
Concours
Équipe
Atelier Provisoire, A6A, Cetab
Date
2016
Typologie
Équipements
Localisation
Mios (33)
Surface
2 168 m² SDP
Coût
3 360 000 € HT
Le site d’implantation du nouveau groupe scolaire est un lieu particulier, comme on en rencontre rarement dans un concours d’architecture. On pourrait dire que c’est un lieu où il n’y a presque rien ; un sol plat couvert de fougères, et des bois de pins à l’horizon. Seul le bâtiment du collège qui vient d’ouvrir ses portes annonce la transformation à venir. La ville de Mios va s’agrandir ici tout autour. La modification du paysage va être spectaculaire.
C’est une question singulière d’édifier un projet d’architecture dans un tel contexte. Quelle architecture construire ici qui soit capable dans les années à venir de faire corps avec un paysage urbain qui n’existe pas encore ?
Le nouveau groupe scolaire est un édifice public. Il doit prendre sa place dans l’espace collectif, trouver sa singularité, malgré sa proximité avec le collège. Le choix d’une forme géométrique simple permet de lui donner une identité forte.
Nous proposons d’adopter pour le groupe scolaire une figure architecturale en forme de cercle.
La figure du cercle présente la particularité d’être à la fois concentrée vers l’intérieur et rayonnante vers l’extérieur. C’est une figure géométrique fermée et protectrice, en même temps qu’ouverte et généreuse.
Vu ainsi, le cercle s’accorde au monde de l’école, celui du temps de l’enfance. Le cercle s’accorde aussi à d’autres figures propres à l’enfance, celle du jeu, celle de la ronde, celle du groupe.
Le cercle se décompose en deux parties : un anneau bâti qui entoure une vaste « clairière » grande ouverte sur le ciel. Cet anneau est divisé pour accueillir les quatre entités fonctionnelles du programme : l’école maternelle, l’école élémentaire, l’accueil de loisirs et la restauration. Elles sont séparées les unes des autres par des percées visuelles traversantes qui mettent en relation paysage intérieur et extérieur. Ces percées marquent les différentes entrées et les principales salles communes.
Les pièces du programme s’articulent les unes aux autres au sein de chaque entité. Elles s’ouvrent, de manière plus ou moins importantes selon leurs spécificités, vers l’extérieur ou vers la « clairière ».
La réhabilitation de ces halles industrielles en espace culturel pose la question sur le devenir d’un patrimoine aujourd’hui peu valorisé. Comment transformer une architecture productive et sans autres prétentions en un lieu singulier et représentatif d’une identité ancrée à ce territoire. Une ancienne usine fabriquant des chaussures de sécurité qui mute en centre d’interprétation autour de l’espadrille et de son bagage culturel.
Le bâtiment accumule aujourd’hui la complexité des processus industriels avec les additions et juxtapositions successives dans le temps. Le nouveau bâtiment public demande clarté d´image, de volumes et de parcours. Son rapport avec le centre bourg, en particulier avec l’esplanade face à l´Hôtel de Ville et les rives du fleuve, acquiert un nouvel intérêt.
L´intervention se concentre dans le volume des trois halles principales. Cela se traduit par la démolition de l’ensemble des bâtiments situés en partie Sud de la parcelle, pour libérer un nouveau parvis. Puisqu´un préau est demandé, nous gardons l´ossature en bois du petit bâtiment parallèle à la rue, adapté pour cette fonction, en conservant à la fois la valeur patrimoniale et historique de sa belle charpente en bois. Il établit ainsi un large couloir à l’abri de la pluie entre l´espace public et l´entrée principale. Ensuite, la redécouverte du ruisseau Manga et de son tracé offre un suggestif accès à travers une passerelle en bois, accompagné de la rumeur de l´eau.
Le parti architectural vise simplicité et clarté dans les actions menées. Retrouver un volume compact, et dépouillé. Identifiable. Espartiña devient ce nouveau lieu de rencontre, caractérisé par le relief de trois halles réhabilitées qui découpent au loin le paysage vallonné de la Soule.
083
Victor Hugo
2016-2018
Secteur sauvegardé
Bordeaux (33)
455 m² SDP
520 645 € HT
Programme
Réhabilitation d’un immeuble
Commande
In Cité
Statut
Livré
Équipe
A6A, Ith, Borteq
Date
2016-2018
Typologie
Secteur sauvegardé
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
455 m² SDP
Coût
520 645 € HT
Crédits
Agnès Clotis
La réhabilitation, le fait de rétablir quelqu’un dans ses droits, de réinsérer, réintégrer dans la société, trouve autant d’échos entre l’humain et le bâtiment. Réhabiliter pour ré-habiter. Ce projet porte sur un immeuble ancien afin de le rénover en logements sociaux, pour le compte de l’organisme InCité, bailleur social et coordinateur des projets dans le secteur sauvegardé.
Dans le centre ancien de la ville de Bordeaux l’enjeu est majeur, le foncier est rare, les édifices protégés et les constructions parfois vétustes s’avèrent souvent d’une grande qualité architecturale. Aujourd’hui il faut oeuvrer sur l’ancien pour rendre habitable ces logements, leur apporter un confort et un fonctionnement adapté aux modes de vie actuels.
Le projet consistait à réhabiliter intégralement l’immeuble situé 43 cours Victor Hugo à Bordeaux. Le programme comprend cinq appartements répartis sur trois étages, desservis par une cage d’escalier en pierre ouverte sur une cour. L’intérieur remarquable d’un des appartements est protégé par les Architectes des Bâtiments de France. Son cachet tient à la qualité des boiseries présentes sur l’ensemble des murs, le travail très fin du parquet, la conservation des cheminées et des ouvertures.
L’enjeu a donc été de faire une rénovation discrète, en remplaçant uniquement les éléments détériorés et en conservant les pièces de caractère. Il a fallu revoir l’agencement du logement pour y intégrer de nouvelles pièces sans ajouter de cloison. C’est ainsi que sont nés une porte dérobée dans une boiserie, une pièce d’eau dans un placard profond et des systèmes de fermeture astucieux. La difficulté tenait en partie à intégrer des éléments de vie actuel dans une configuration déjà très figée, autant d’appareillages qu’il fallait fondre dans le décor. A l’angle d’une moulure, aligné à un carreau, dans le retrait d’une boiserie. Jouer avec l’existant pour oublier l’intervention.
La cage d’escalier a été entièrement ravalée pour retrouver la pierre originelle, les éléments de serrurerie ont été restaurés et au fur et mesure du chantier sont réapparus les formes singulières entre les volées d’escaliers. La reconfiguration de cet immeuble a demandé en cela une réhabilitation intelligente et respectueuse, garante d’un centre ville «actif, convivial et habité».
078
Villa Cypa
2016-2020
Logements collectifs
Beaulieu-sur-Mer (06)
967 m² SDP
2 518 000 € HT
Programme
Réhabilitation et extension d'une villa en 7 logements
Commande
Eden Promotion
Statut
Livré
Équipe
A6A, Pi-conseil, Atmosphère
Date
2016-2020
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Beaulieu-sur-Mer (06)
Surface
967 m² SDP
Coût
2 518 000 € HT
Crédits
Nathan Louërat
Le projet porte sur la rénovation d’une villa de type toscane du XIXème siècle et la construction d’une extension contemporaine à Beaulieu-sur-Mer.
L’idée directrice est de venir restaurer la villa au plus proche de son état d’origine, la nettoyer des constructions parasites arrivées au fil du temps, tout en lui apportant le confort de vie actuel. La nouvelle construction se distingue par son architecture contemporaine et épurée, à la fois comme un élément de caractère et mettant en valeur la villa ancienne, aujourd’hui envahie par la végétation.
Élément emblématique du projet, la Villa Cypa possède une architecture singulière. En premier lieu il est prévu de la débarrasser de ses éléments intrusifs, pour retrouver le dessin originel du bâtiment, uniquement avec les deux volumes caractéristiques de son architecture. La nouvelle construction est une réinterprétation de cette idée. La terrasse et le perron sur la façade sud seront rénovés, lui redonnant son socle d’assisse. Des alignements d’agrumes et de cyprès cadrent cette perspective, à l’image d’un jardin toscan revisité. À son achèvement le projet sera plus végétalisé, redonnant ses lettres de noblesse à cet écrin de verdure au cœur de Beaulieu.
La villa est le point de repère du projet, et le nouveau bâtiment vient s’aligner sur sa façade Nord. Une liaison intérieure est créée sur la façade Ouest tout en dessinant un joint-creux. Cette dernière est découpée en deux volumes séparés par une faille vitrée. Côté rue, le projet s’implante en continuité de celui plus récent en parcelle voisine, cette façade est constituée de terrasses généreuses tramées sur les habitations. Elle permet de faire respirer la rue, très étroite à l’origine, agrémentée par un alignement d’orangers. Les terrasses sont constituées d’une structure en béton ocre, d’une teinte naturelle proche de la pierre.
071
Maisons jumelles
2015-2018
Logement individuel
Pessac (33)
200 m² SDP
Programme
Construction de deux maisons mitoyennes
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2015-2018
Typologie
Logement individuel
Localisation
Pessac (33)
Surface
200 m² SDP
Crédits
Agnès Clotis
Le projet consiste en la construction de deux logements mitoyens avec un étage, de plan et de composition identiques, dont seuls quelques détails de façade varient. Les maisons sont caractérisées par une entrée semi-couverte, ouverte sur des patios latéraux plantés et largement vitrés sur la maison.
L’environnement direct du projet est constitué de maisons individuelles, dont la morphologie et les hauteurs sont variées. Située rue de l’Avenir à Pessac, cette séquence ne possède pas un caractère très établi, les reculs sur rue, les matériaux, les couleurs et les textures diffèrent d’une maison à l’autre.
Notre choix a été de construire la façade à sept mètres de la limite sur rue, ce qui libère l’espace pour les places de stationnement demandées par le règlement d’urbanisme. Seuls deux murets techniques, où se situent les boîtes-aux-lettres, les coffrets des fournisseurs en énergie, et les abris pour les poubelles, marquent la limite entre l’espace publique et privatif.
Cette distance depuis la rue nous permet une mise en scène du volume construit. Déséquilibré volontairement en déplaçant les deux percements en façade, nous jouons avec la profondeur des patios. Ainsi chaque maison se différencie de sa jumelle par l’orientation et la vue depuis cet espace jardiné.
L’ensemble des parties maçonnées de la construction est recouvert d’un enduit gris clair, taloché finement. L’architecture de cette construction se veut discrète et sobre, mais très généreuse en lumière et confort. Les grandes baies vitrées du séjour traversant amplifient son volume vers l’extérieur, et multiplient les regards de ses occupants.
Deux maisons jumelles qui peuvent se comprendre comme une seule qui, aussi bien qu’un visage humain, ne possède jamais une symétrie parfaite.
069
Harobia
2015-2021
Logements collectifs
Ciboure (64)
5 483 m² SDP
9 115 000 € HT
Programme
93 logements locatifs sociaux
Commande
Office 64
Statut
Livré
Équipe
Agence Gauche Muru, A6A, Iparla, Climelec
Date
2015-2021
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Ciboure (64)
Surface
5 483 m² SDP
Coût
9 115 000 € HT
L’implantation des différents éléments de programme cherche à exploiter au mieux la très forte topographie du terrain d’assiette, tout en réduisant l’impact des constructions sur la masse végétale aujourd’hui très présente sur le site.
Ainsi nous avons fait le choix de concentrer les espaces bâtis en partie basse du terrain, en surplomb de l’avenue Eugène Corre, et de séquencer les bâtiments de logements en plusieurs îlots de manière à préserver des vues sur l’espace boisé entre les bâtiments. La profondeur d’emprise diminue ainsi au fur et à mesure de l’augmentation de la pente naturelle du terrain (de l’Est en allant vers l’Ouest) de manière à limiter au maximum les opérations de déblais. De la même manière le parc de stationnement prend place dans l’ancien lit de carrière, situé à l’Est de la parcelle et qui correspond à la partie la plus plane du terrain. Il se développe sur deux niveaux semi-enterrés, indépendants et accessibles au niveau du terrain naturel en deux points distincts.
Ce socle bâti, qui sert d’assise aux deux premiers blocs de bâtiments, se prolonge sur un seul niveau vers l’Ouest de la parcelle au delà du parc de stationnement pour accueillir les espaces communs nécessaires aux deux blocs situés en partie basse. Il permet de créer les liaisons nécessaires entre les différentes entités tout en assurant un certaine mise à distance des logements situés en partie basse des bâtiments vis à vis de la route.
Le choix d’un revêtement de couleur sombre naît de la volonté de minimiser le plus possible l’impact visuel de l’opération depuis les espaces environnants, à la fois lointains et proches. Les bâtiments cherchant ainsi à se fondre dans la masse végétale située en arrière plan. Seuls les espaces en creux adoptent des couleurs chaudes de manière à rompre l’effet de masse et à rappeler l’échelle domestique de l’opération.
060
Le Spot
2015-2020
Équipements
Saint-Palais-sur-mer (17)
1 143 m² SDP
2 282 166 € HT
Programme
Salle de spectacles, commerces, hôtel de Police, la Poste et 6 logements
Le complexe municipal constitue la première pièce d’un projet urbain à grande échelle défini par la ville de Saint-Palais-sur-Mer. Au-delà des bâtiments publics prévus, dont cet îlot multi-fonctionnel, la ville souhaite travailler sur la re-qualification des espaces publics qui relieront la plage avec le lac. Des esplanades minérales et végétales animeront ce parcours ponctué par les nouveaux équipements.
Notre intervention privilégie la forme urbaine d’un îlot indépendant, hiérarchisant les passages publics autour de lui. La topographie accidentée du site nous permet de jouer avec des espaces qui en dominent d’autres, des vues ponctuelles sur les jardins en contre-bas, organisés par une découpe volumétrique changeante issue du parcellaire très contraint.
Un « objet » en béton blanc, abritant la salle de projection, domine le projet. Très fermé sur trois de ses faces, il s’ouvre généreusement sur la quatrième, en porte-à-faux sur les commerces et une placette aménagés en rez-de-chaussée. Il devient la rotule entre l’espace public qui arrive de la plage et un parking paysagé en contre bas.
Un talus végétalisé accompagne les spectateurs jusqu’à l’entrée principale, en les amenant sur le balcon public. Celui-ci est un espace différent, non-figé, ouvert aux divers usages qui pourront être imaginés par les citoyens.
Les matériaux en façade resteront bruts. Par un souci de lisibilité constructive, les bétons garderont visibles la marque des banches. Ils seront soulignés par l’emploi ponctuel d’acier qui, à travers sa patine, donnera des tonalités et des couleurs évolutives au fil du temps.
057
Volumes Capables 1/1
2017
Réflexions
Bordeaux (33)
60 m²
Programme
Construction d'un prototype dans le cadre de la Biennale d'architecture AGORA 2017
Commande
Ville de Bordeaux, Eden Promotion
Statut
Livré
Équipe
A6A, Atmosphère, ETS Dassé
Date
2017
Typologie
Réflexions
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
60 m²
Crédits
Agnès Clotis
Dans le cadre d’AGORA 2017, Biennale d’Architecture et d’Urbanisme de Bordeaux, nous avons présenté avec Eden Promotion une maquette conceptuelle et visitable à l’échelle 1/1 d’un appartement en Volume Capable. Il s’agit d’une pièce du futur immeuble qui verra le jour au sein du nouveau quartier de Brazza dessiné par l’architecte et urbaniste Youssef Tohmé.
Un volume capable, qu’est-ce que c’est ?
Volume capable est le nom de ces nouveaux logements dont la commercialisation démarre dans le quartier Brazza, sur la rive droite de Bordeaux.
Un logement vendu inachevé, dont l’aménagement intérieur reste à la charge de l’acquéreur. Ce type de biens non finis est vendu à un coût inférieur au prix du marché local et s’adapte aux besoins de chacun à la fois dans l’organisation intérieure comme dans l’avancement des travaux d’aménagement.
Le quartier de Brazza se situe au débouché du pont Jacques-Chaban Delmas sur la rive droite de la Garonne, et s’étend sur 53 ha. La charte architecturale du quartier définit différents types de Volumes Capables, leurs hauteurs et gabarits sont bien établis. Les type 4 et type 5, dont cette maquette fait partie, se caractérisent par des volumes intérieures avec 5m sous plafond, permettant à l’usager de faire évoluer lui même son logement, au sol mais aussi en hauteur, en fonction de son budget et des étapes de la vie.
La structure porteuse du projet est en béton tandis que les façades extérieures sont constituées de mur-manteau en ossature bois recouvert par un bardage métallique. Cette solution permet de couper l’ensemble des ponts thermiques des nez de plancher et de pré-fabriquer ces éléments. La grande épaisseur de cette couverture est due à sa constitution d’ossature bois et d’isolant, elle assure un bon confort thermique dès l’entrée dans le logement et permet d’avoir une face finie bois à l’intérieur.
Construire, c’est mettre à l’abri. Élever des murs pour protéger, et mettre un toit au-dessus, faire de l’ombre. Pierre Lajus.
Bâtir une maison individuelle de nos jours, et particulièrement dans la région Royannaise, un territoire marqué par l’arrivée du mouvement moderne durant les années 50, représente un exercice d’architecture à part entière.
L’intérêt n’est pas de se plier à une esthétique ou à un dogme, mais plutôt de profiter de cette opportunité pour mieux comprendre son vocabulaire et ses codes. Ils vont bien au delà du travail en façade, et poussent très souvent le dessin vers une grande intelligence en plan et une forte souplesse dans les manières de se l’approprier.
Il s’agit pour nous de construire une maison à deux vitesses. Tout d’abord, lorsque seulement le couple l’habite et toute l’activité se concentre au rez-de-chaussée. Ensuite, lorsque la famille est au complet, l’étage et sa terrasse offrent les surfaces nécessaires pour accueillir enfants et petits enfants.
Nous voulions travailler une architecture que l’on vient ouvrir avec mesure, contrôlant les apports de lumière. De cette volonté naît un projet dur et franc, qui pèse. Il fait appel à la notion de stéréotomie, d’épaisseur et de gravité. Le bloc de béton se voit enduit de blanc, pour attraper cette lumière de l’océan, et seuls les éléments de plancher et de toit-terrasse apparaissent dans sa vraie nature brute. Ce béton gris marque deux grandes lignes larges et horizontales, comme pour ancrer d’avantage le bâtiment dans la terre.
Une maison où l’on se sent en sécurité, protégé, à l’abri.
047
Le Stella
2013-2018
Logements collectifs
Bordeaux (33)
401 m² SDP
600 103 € HT
Programme
7 logements collectifs
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A, Borteq
Date
2013-2018
Typologie
Logements collectifs
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
401 m² SDP
Coût
600 103 € HT
Crédits
Agnès Clotis
La répétition, le rythme, la stratification, nous semblent être aujourd’hui certains des outils fondamentaux à l’élaboration d’un projet d’habitat collectif. Ils nous conduisent vers une économie de moyens intimement liée à un système constructif qui se veut rationnel. Une architecture visant clarté dans son expression, et simplicité dans ses formes.
Le projet se situe dans une des rares dents creuses qui survivent en ville. Il s’inscrit au sein du volume capable défini par le règlement d’urbanisme. Une des particularités de la parcelle vient des bâtiments directement avoisinants qui sont largement en retrait par rapport à la voie publique. Seules nos façades sur rue et sur jardin pouvant être percées, la question de la matérialité des murs pignons se pose donc. Hauts de neuf mètres, ils restent très visibles depuis la rue lorsqu’on approche le bâtiment.
Le choix a été de les traiter avec le même soin que les façades principales. Ils seront enduits entre les différents éléments horizontaux en béton brut. Ces nez de plancher révèlent ainsi le système constructif adopté: une succession de portiques enjambant la parcelle d’une extrémité à l’autre pour limiter les points de fondation. Une réponse structurelle qui se lit en façade et qui parle du site dans lequel nous nous installons, de la proximité de la Garonne et des besoins constructifs qui lui sont inhérents.
La sobriété que nous souhaitons atteindre tente de singulariser chaque unité d’habitation par la simple multiplication d’éléments identiques. Étage après étage, le bâtiment est capable de contenir les diverses expressions de ses occupants.
036
The wall of wolf street
2013-2015
Secteur sauvegardé
Bordeaux (33)
210 m² SDP
320 000 € HT
Programme
Réhabilitation et surélévation d'un immeuble en secteur sauvegardé
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2013-2015
Typologie
Secteur sauvegardé
Localisation
Bordeaux (33)
Surface
210 m² SDP
Coût
320 000 € HT
Crédits
Agnès Clotis
L’enjeu de ce projet est de réhabiliter profondément et durablement l’ensemble d’un bâtiment, avec la création d’un logement en surélévation, la rénovation complète et l’agencement d’un commerce. A deux pas de la cathédrale Saint André de Bordeaux, cette ancienne boulangerie se démarque par son enseigne et sa faïence colorée en rez-de-chaussée, élément rare qui a été demandé d’être restauré.
L’intervention s’appui sur l’existant, les hauteurs des corniches voisines et les usages de chaque niveau. Elle a été orientée par différentes réflexions sur les spécificités du coeur Bordelais. Quelle allure doit avoir une surélévation contemporaine dans le centre historique? Dans quelles mesures le plan de sauvegarde et de mise en valeur ne pousse-t-il pas au mimétisme d’un mode constructif dont l’art s’est peu à peu perdu? C’est un jeu avec le temps, un mélange de pierre, d’acier et de verre.
Il ne s’agit pas d’être moderne mais d’être intemporel, passer les âges et conserver les traces. La nouvelle vitrine en acier et les fenêtres de la surélévation se répondent sur la façade principale. Elles adoptent les gabarits actuels. Jouer sur les détails et les finitions, conserver et restaurer les éléments emblématiques, apporter de nouvelles limites dans cette dent creuse urbaine. La suite de Fibonacci comme repère pour le dessin d’une corniche aux lignes simples et expressives. Chaque strate de ville est une histoire, cette nouvelle pièce vient compléter un ensemble et ponctuer l’étroite rue du loup. L’idée principale du projet est de mettre en valeur les éléments existants tout en apportant un confort et des spatialités contemporaines au coeur de la ville de pierre.
L’avenir est un présent que nous fait le passé, par ces quelques mots André Malraux traduit tout l’enjeu de l’héritage et de l’apprentissage qu’il induit.
035
La cabane de C et M
2013-2015
Logement individuel
Lacanau (33)
70 m² SDP
Programme
Construction d'une maison individuelle
Commande
Privée
Statut
Livré
Équipe
A6A
Date
2013-2015
Typologie
Logement individuel
Localisation
Lacanau (33)
Surface
70 m² SDP
Crédits
Agnès Clotis
« Celui-ci est mon monde {…}. Parlant avec rigueur, jamais je ne contemple le paysage. J’expérimente ses changements horaires, jour et nuit, tout au long des va et viens des saisons. » Martin Heidegger.
Au delà d’offrir quelques mètres de surface supplémentaire à cette maison familiale, le projet cherche avant tout à dévoiler une nouvelle relation avec le paysage qui s’ouvre devant nous: les hauteurs de Planquehaute et la vue vers le lac de Lacanau. Nous construisons un lieu d’observation généreux, une construction comme une parenthèse entre extérieur et intérieur.
Pour y parvenir, le choix a été de ne pas relier physiquement l’ancien bâti avec le nouveau. La juxtaposition, le simple frottement de ces deux volumes semble suffisant au moment de créer le lien architectural entre la maison d’origine et le nouveau pavillon. L’accès différencié, qui oblige à glisser notre corps entre un muret de soutènement et la nouvelle construction confère une toute autre dimension à cet annexe.
Un souhait d’effacement au coeur des hauts pins maritimes déjà présents sur le terrain nous amène à habiller cette construction d’une peau particulièrement sombre. La construction se positionne ainsi entre ces troncs obscurs et élancés.
L’ombre des cimes, bercées par le vent d’Est, se confond avec la vibration de ces façades en bois. C’est le simple élément du couvre-joint, par un jeu de rythme variable, qui suscite ce frémissement.
Plus qu’un pavillon, une sorte de cabane contemporaine. Nous devons nous enterrer d’abord pour pouvoir ensuite découvrir le tableau qui s’occulte derrière. Un refuge pour le corps et l’esprit, volontairement dos au chemin d’accès, et pleinement ouvert vers l’expérience du paysage changeant à l’horizon.
033
Cimetière de Sablonceaux
2013-2014
Équipements
Abbaye de Sablonceaux (17)
2 517 m²
127 880 € HT
Programme
Extension en site protégé
Commande
Commune de Sablonceaux
Statut
Livré
Équipe
Atelier Archipel, A6A, A2I Infra
Date
2013-2014
Typologie
Équipements
Localisation
Abbaye de Sablonceaux (17)
Surface
2 517 m²
Coût
127 880 € HT
Crédits
Agnès Clotis
Le projet d’extension du cimetière de Sablonceaux représente notre première opportunité d’intervenir sur un site classé. Une manière de mettre à l’épreuve cette vision d’une architecture située, capable de bousculer et de surprendre tout en s’insérant respectueusement dans son contexte. Une architecture à la fois touchante, contenue et expressive.
Le projet se situe au pied de l’Abbaye, dans le prolongement de l’ancien cimetière. Sur un terrain en pente douce vers un cours d’eau, dans un rapport proche avec le territoire, il cherche à s’intégrer délicatement sans modifier la topographie. Ainsi, le nouveau cimetière se lit comme une ligne dans le paysage, une nouvelle strate.
Les éléments construits viennent souligner l’Abbaye. L’emploi du béton de site constitue le liant entre notre intervention et l’existant. Nous voulons établir une continuité dans les matériaux, fondée sur leur vérité expressive. Aller chercher le calcaire là où les pierres de l’Abbaye ont pu être extraites. L’employer différemment, d’une manière contemporaine. Puiser dans la mémoire du lieu.
Ces murs marquent la nouvelle entrée et invitent à contempler sous un nouvel angle le monument. Un parcours se définit autour de celui-ci, accentué par la déclivité du terrain. A l’intérieur, le columbarium s’élève face à nous, cachant et révélant le mur existant, dans un jeu de profondeurs et de rythmes qui met en évidence la pierre présente, le temps qui passe.
Une plate-forme surélevée, comme un promontoire sur le paysage, établit la transition entre l’ancien cimetière et son extension. C’est sur elle que le Jardin des Souvenirs prend place. Il devient un lieu de recueillement singulier, tenu par la force expressive des voiles béton. Un lieu privilégié pour contempler le paysage filer au loin, chercher un horizon dans la plaine charentaise, une position pour réfléchir aux chemins parcourus.