Le chêne lui est noble et grand,
Il est fort et il est puissant
Il est vert il est vivant
Il est haut et il est triomphant
Chêne et Chien, Raymond Queneau, 1937.
L’enjeu de cette réhabilitation est de s’appuyer sur l’existant, de respecter la qualité spatiale déjà présente. La pérenniser en y intervenant de la manière la plus discrète possible pour répondre aux nouveaux besoins de la commande.
Un matériau principal ponctue le projet et distingue les nouveaux éléments de cloisonnement et de mobilier. Le chêne est ce fil conducteur. Par sa robustesse, sa sobriété, et la chaleur de sa teinte naturelle il nous permet de mettre en scène chaque volume.
L’appartement est situé au deuxième étage d’un immeuble typique du centre bordelais. Il est traversant de la rue au cœur d’îlot, et éclairé dans son centre par un puit de jour. L’accès principal est marqué par un premier claustra de toute hauteur. A travers les lames en chêne, la lumière tamisée éclaire l’espace de l’entrée.
Cette hauteur sous plafond offre une dimension spatiale étonnante. Une porte ornée de moulures s’ouvre sur le salon où des étagères habillent le mur. La couleur du chêne, teinté par la lumière qui baigne la pièce, contraste avec les murs blancs et la cheminée de marbre.
D’ici on accède à la salle à manger, ouverte sur le puit de jour. Si l’on suit la lumière naturelle, on découvre la cuisine, noire et discrète. Ensuite, l’accès à l’espace nuit devient confidentiel. Cachée dans le mobilier, une porte dérobée donne accès au couloir qui le distribue.
Au bout, on découvre la chambre principale. Des rangements longent les murs et le chêne massif est utilisé pour construire un meuble formant la tête de lit, la bibliothèque et les tables de chevet. Face au lit, une estrade accueille une salle de bain ouverte, où l’on profite de la lumière et de la tranquillité qui règne dans le cœur d’îlot.